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3 R, 5 R, 7 R, qui dit mieux ?

Thursday 20 July 2023, by La graine

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Associations - Companies - Individuals - Establishments - Schools

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À propos des stratégies de gestion des déchets et des outils de prévention de ceux-ci.

Les 3 R

Les 3 R est une stratégie de gestion des déchets. Les 3 R correspondent à Réduire, Réutiliser et Recycler.

À l’origine, sa création proviendrait de la mise en place en 1970 du “jour de la Terre” [1].

Ce terme n’est utilisé en France que depuis le début des années 2000 (par les pionniers dans les milieux professionnels et universitaires) [2]) et un peu plus tôt pour les Canadiens (vers 1990).

Le jour de la Terre provenant des États-Unis d’Amérique, on a eu de la chance qu’en Français, la traduction génère trois mots en R également. Ouf !

Par la suite, nous aurons une surenchère du nombre de R.

Les 4 R

Les 4 R correspondent à Réduire, Réutiliser, Recycler et Réparer.
L’axe de la prévention est alors plus développé.

Les 5 R

Plus tard, dans le milieux “Zéro déchets” arrivent les 5 R. On considère que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Ainsi, en plus de Réduire, Réutiliser et Recycler, s’ajoute Refuser et Composter (Pardon, Retour à la terre plutôt ou Rot en anglais, soit pourrir, ce qui n’est pas vraiment le même principe que composter, mais il n’y avait pas mieux en anglais commençant par R...)

Ce principe est popularisé par la blogueuse Béa Johnson [3].

Les 7 R

Toujours dans les milieux “Zéro déchets”, on parle à présent [4] des 7 R [5].
Les 7 R ajoutent des aspects militants et d’éco-conception.
Réduire, Réutiliser et Recycler, Refuser sont toujours présents et s’ajoutent Réparer, Réinventer et Revendiquer [6].

Certes, on pourrait rétorquer que le compostage a disparu dans les 7 R. Ou peut-être qu’on le considère comme un recyclage (pourtant, ça n’est techniquement pas le cas).

De la même manière, le Réemploi et la Réutilisation sont 2 considérations différentes (On parle de réemploi si l’objet n’est pas un déchet et de réutilisation s’il l’est. Cela change des autorisations de traitements, de récupérations, de conditions de remise en usage…)

Un absent, le Reconditionnement est quand à lui un ensemble de chose permettant la Remise en état.

Un autre traitement (si tout à été considéré avant et sous certaines conditions) est la Revalorisation énergétique.

Le Relooking ne compte pas, car cela ne serait qu’une forme de Réemploi ou Réutilisation. Pareil pour la Revalorisation matière (pour ne pas dire Détournement, lorsqu’il ne s’agit pas de Recyclage, Réemploi ou Réutilisation).

Et la place de la Résilience dans tout ça ?

Bref, on peut monter à 10, 11, 12 R facilement en creusant un peu plus.

Il semble par contre, qu’un gros souci des R est que l’on se focalise beaucoup sur la gestion des déchets et sur les consommateurs. Ce qui se tient en soi-même, la première version des 3 R étant sur le pouvoir du consommateur sur ses déchets et la version la plus moderne considère une vision « zéro déchet » centrée également sur la consommation.
Les deux approches sont un pas en avant sur la question des déchets, mais l’aspect d’éco-conception et de réduction d’empreinte environnementale de la production n’est, du coup, pas très présente.

Il semble par contre, qu’un gros souci des R est que l’on se focalise beaucoup sur la gestion des déchets et sur les consommateurs. Ce qui se tient en soi-même, la première version des 3 R étant sur le pouvoir du consommateur sur sa production de déchets et la version la plus moderne considère une vision “zéro déchet” centrée également sur la consommation.

Les deux approches sont un pas en avant sur la question des déchets, mais l’aspect d’éco-conception et de réduction d’empreinte environnementale de la production n’est, du coup, pas très présente.

Un moyen mnémotechnique?

Les X R sont avant tout un moyen mnémotechnique.

Cependant, si cela aide à se souvenir de grands principes, cela mets aussi de côté des choses comme l’entretien / le nettoyage, la mise à jour, le détournement, le compostage, l’éco-conception, les circuits-courts [7], le bio [8], les consommations dites immatérielles [9]..., et tout ce qui ne commence pas par un R, mais participe à la génération des déchets.

Bref, s’il s’agit d’un moyen mnémotechnique, il ne faudrait pas faire une essentialisation simpliste d’un problème d’envergure mondial.

Il est important également de considérer les financements de pratiques néfastes, le manque de financements de pratiques vertueuses, l’approche écosystémique, les problèmes sociaux, les lois environnementales bafouées et manquant de moyens financiers et techniques, les ultras-riches qui profitent d’optimisations fiscales et pourrissent la planète, les lobbyistes pro-consommation...

De même, le partage, que cela soit en ateliers d’échanges de savoirs, de formations, de blogs, d’annuaires de bonnes pratiques,..., ou encore par l’utilisation de licences libres permet de mieux faire connaître les bonnes pratiques.

Vision pour un producteur

La hiérarchisation des traitements pour le producteur ajouterait d’autres considérations :

  • Reconcevoir (changement de pratique, repenser ou redesigner) ;
  • Réduire (les matières, les déchets, les matériaux, les flux entrants et sortants de manière générale…) ;
  • Réutiliser en interne les matières, les déchets, les matériaux, les pertes de flux (eau, chaleur…) ou provenant d’ailleurs si l’on n’a pas sur place ;
  • Recycler
  • Composter ;
  • Récupération de matériel par des tiers (penser à la réutilisation des flux sortants de l’entreprise pour ne pas devenir un déchet) ;
  • Traitement des résidus (traitement biologique en phytoremédiation ou traitement de stabilisation) ;
  • Valorisation, dont valorisation énergétique en dernier recours et en fonction des impacts environnementaux et sociaux.

On pourrait aussi réfléchir à cette thématique pour les domaines du transport ou de la vente.

Proposition plus complète

Voici une proposition la plus complète des étapes de réduction des déchets. Le tout, en licence libre. S’il manque des choses, on peut compléter!

Posters

Autres façons de voir

Les posters précédents ne sont qu’une façon de voir les choses. D’autres restent valables. Voici d’autres exemples.

Le prisme de l’Analyse du Cycle de Vie

Présentation sous forme de 5 vidéos, avec ou sans voix.

Les priorités

Priorisation des considérations que l’on peut avoir sur la consommation.

Le prisme de la nature

Puisque la raison principale est de voir comment diminuer au maximum son impact, est-il possible de renverser la vapeur en aidant la nature ?

Priorisation des considérations en prévention de déchets.

Remarques

Il nous semble important de ne pas être trop culpabilisant dans les pratiques des autres. Personne n’est parfait, faire mieux, en toute bienveillance, c’est déjà une avancée. À chacun son rythme... La culpabilisation fait rarement avancer les choses.
Le terme “sustainability”, littéralement “la capacité à soutenir” (dans le sens maintenir, porter) est global. Les choses tiennent, jusqu’à moment où il y a un point de rupture. C’est le “poids” de la globalité que l’on considère, pas d’une action individuelle.

Enfin, quand on parle de “producteur”, même un “consommateur” est “producteur” à son échelle (à moins d’être en totale autonomie...). Et vice versa, un “producteur” est très souvent aussi un “consommateur” d’autres productions.

Documents sources

Textes sources


[4en 2023

[5Pour sûr, on manque pas d’R

[7qui nécessite moins de carburants, de véhicules... Le tout produisant des déchets

[8qui nécessite moins d’engrais importés de loin et transformés la plupart du temps

[9comme internet, qui pourtant est très matérielle, mais loin des yeux

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