Introduction
« Empreinte carbone » ou « empreinte environnementale », on trouve des calculateurs en ligne.
Plus jeune, lors de ma découverte de ces outils, j’ai voulu m’y confronter.
J’étais alors persuadé de m’en sortir plutôt bien. Entre le végétarisme, une consommation faible et de seconde main, pas de frigo ni de machine à laver ni de voiture pendant des années, à vivre dans de petits logements, et j’en passe,..., je me disais que ça allait être une simple formalité de passer ce test.
Et pourtant... Ma note me montrait à quel point tout était foutu ! Même en faisant tout un tas d’efforts, rien n’y faisait. Certes, l’outil de base est critiquable, des paramètres sont clairement absents ou on peut nous imputer des indices indirects qui sont de l’ordre des services publics, de gestions ou de productions qui ont beaucoup de points d’améliorations possibles et qui ne dépendent pas de nos propres actions...
Mais bref, même en essayant de trouver les combinaisons les plus probantes, ces outils en ligne nous montrent bien que rien n’y fait, on est foutu... Foutu, je vous dit !!!!
Mais n’y a t-il pas des biais à ces outils ? Tout ce qui va en notre défaveur est compté, mais cela prend-il en compte ce qui va en notre faveur ?
Impact négatif, neutre et positif
Impact négatif
L’impact négatif de l’être humain se calcule de diverses façons. Plus la vision est holistique, mieux cela vaut comme nous l’avons vu précédemment.
La grand majorité du temps, des outils comme l’analyse de cycle de vie (que nous avons abordé dans la série de 5 vidéos ci-dessous), nous permettent seulement de limiter les dégâts sur l’environnement.
Le but de l’analyse de cycle de vie n’est que très rarement d’atteindre en pratique une résilience, une pression environnementale « supportable », voire un impact neutre ou positif sur l’environnement.
Impact neutre
Je ne parle pas ici de neutralité carbone... Même des compensations (carbone ou autre) ne font que, très souvent, limiter l’impact négatif. En effet, si on plante des arbres pour compenser des matériaux extraits du sol, ils n’en sont pas moins plus présents dans le sol et l’écosystème au alentour de l’extraction reste dégradé.
Cependant, un impact neutre peut exister comme nous l’avons vu dans 3 R, 5 R, 7 R, qui dit mieux ?
En effet, le refus de consommer certaines choses en font un impact neutre.
À l’échelle locale, un impact neutre peut être envisageable (pour la production d’un jardin sans intrants et réutilisant les graines par exemple. Ou encore avec des meubles en bois locaux ou via l’utilisation d’énergies passives...). Dans ce cas, une réflexion globale de notre activité est à avoir pour arriver à une neutralité.
Pour la neutralité, on pourrait aussi parler de certaines tribus qui vivent en harmonie avec leurs environnements, sans intervention externe. Celles-ci se raréfient...
Impact positif
Alors, peut-on avoir un impact positif sur l’environnement ?
Et bien oui, c’est possible ! Bon, enfin une bonne nouvelle ! Reste à savoir comment...
Nous ne citerons ici que des actions spécifiques. Certes, l’impact dépend de la limite de l’étude, mais commençons par ne voir que des actions, c’est déjà quelque chose !
Voici quelques actions possibles :
- Nous avons vu précédemment vu la gestion restauratoire d’un lieu,
- l’accueil de la vie sauvage, là où elle disparaît,
- le compost qui, bien géré, peut donner de l’humus pour aider à régénérer les sols,
- la dépollution de l’environnement (air, terre et eau), plus spécifiquement avec des moyens naturels : bactéries, micro-organismes, d’insectes, des plantes (phytoremédiation), de champignons (mycoremédiation), d’algues (phycoremédiation),...
- l’utilisation de déchets comme matières premières, la réparation d’un objet qui allait être jeté, le reconditionnement et tout autres formes qui évitent l’extraction de matières.
- un bâtiment passif, qui intègre son environnement pour gérer ses déchets comme des ses ressources et qui gère ses autres ressources de manières durables,
- Déconcentration d’un polluant organique qui devient une ressource,
- ...
Alors, certes, il ne faut pas oublier la pensée systémique. La cohérence doit être complète ! Mais bonne nouvelle, un impact positif de l’être humain, c’est bel et bien possible !